Beaucoup d’auteurs auto-édités souhaitent faire leurs couvertures eux-mêmes.
Que ce soit pour faire une œuvre globale, gérer son idée jusqu’au bout et même juste parce qu’on a pas le budget pour faire appel à un graphiste !
Mais, je dois l’avouer, souvent je constate que même si la créativité est là, l’envie aussi, les difficultés techniques vous donnent du fil à retordre ! 😣
Voici donc quelques conseils pros pour réussir vos couvertures. Pas d’inquiétude, ils sont concis et facilement applicables :
Sommaire
1) Votre logiciel
En voici trois, à choisir selon vos préférences :
Le logiciel des pros : Photoshop
Mon favori. C’est le logiciel qui vous offrira le plus de possibilités créatives, c’est simple il peut tout faire ! En contrepartie, il est un peu complexe quand on débute et surtout long dans la prise en main. Je vous le conseille seulement si vous souhaitez vous plonger à corps perdu dans le terrier du lapin blanc-designer.
Vous pouvez le télécharger sur le site d’Adobe pour 11,99€/mois
Les petits frères gratuits : Photopea ou Gimp
Photopea et Gimp sont des logiciels qui ressemblent à Photoshop mais qui sont plus simples et surtout gratuits ! C’est une bonne option si vous souhaitez garder une grande maniabilité et créer à votre guise.
Regardez des tutos sur youtube et hop, lancez-vous ! 🤸♀️🤸♂️
L’inspirant et rapide : Canva
Je pense que c’est un site web qui n’a plus besoin d’être présenté : si vous ne connaissez pas encore vous allez être surpris ! Avec une formule payante (11,99€/mois) et une gratuite (déjà assez complète) Canva vous guide pendant toute la création de vos supports (couverture, marque-page, carte de visite…). Vous pouvez même choisir parmi un large panel de maquettes pré-faites et très belles que vous n’avez plus qu’à personnaliser. Si vous ne souhaitez pas perdre de temps, c’est la meilleure option.
A ce jour, j’ai l’impression que la grande majorité des auteurs auto-édités choisissent Canva.
Vous connaissez d’autres sites ou logiciels ? N’hésitez pas à me les partager en commentaires avec leurs plus et leurs moins, je suis curieuse !
2) Les marges et le calage
La règle d’or de tout graphiste est là : préserver l’équilibre visuel
Alors, pour un résultat qui bluffera même un pro, restez vigilant sur ce point : tous vos blocs (textes ; images ; pictogrammes…) doivent être parfaitement calés les uns par rapport aux autres et avoir :
– soit le même espacement
– soit une hiérarchie avec des espaces. Ex : le nom d’auteur, un grand espace, titre et sous-titre plus proche, l’image principale, et une accroche en pied.
De même vos textes doivent respecter les règles de justification et être équilibrés par rapport au centre de votre couverture.
3) Les espaces vides
Cela va de paire avec le point 2 : ne surchargez pas votre couverture. Le texte doit respirer, l’image être le principal. Encore une fois l’équilibre visuel est le maître mot.
4) L’image
L’élément principal de votre couverture avec le titre. Mais pas besoin de faire compliqué, la simplicité est une arme marketing redoutable !
Photographie :
– Télécharger une photo libre de droit sur une banque d’image gratuite (en cherchant, vous trouverez vite des perles et sans débourser 1€, j’adore !)
– Prenez là dans sa meilleure qualité (les plus grandes dimensions et le plus haut ppi/ppp s’il est mentionné)
– Si vous avez le nom du créateur ou une mention légale à préciser faites le soit sur les pages de garde soit en quatrième de couverture. Jamais sur la 1ère de couverture (la mention légale ne doit pas vous voler la vedette, non mais !).
– Vous pouvez faire quelques modifications via Photoshop ou Photopea selon vos compétences : passage en noir et blanc, déformation, ajout…
– Vérifiez les dimensions et les pixels par pouce (ppp ou ppi en anglais) : 72 ppp pour un e-book, 300ppp pour une impression. Je vous conseille de travailler en 300 ppp et de compresser plus tard lors de la finalisation.
Illustration :
– On suit les mêmes trois premières étapes que pour les photos.
– Ne faites pas de grosses modifications sur Photoshop ou Photopea : les illustrations sont déjà très travaillées et vous risquez en les modifiant de créer des erreurs. Faites attention.
Mise en garde :
Si vous n’êtes pas un illustrateur confirmé ou professionnel, ne faite pas d’illustration vous-même.
Avoir un dessin avec une bonne composition, les anatomies respectées, une sensibilité, les bonnes couleurs (qui respectent les règles d’impression et de visualisation sur écran), fait en numérique ou scanné selon des paramètres techniques particuliers… Vous risquez de ne jamais l’obtenir et de perdre beaucoup de temps. Il en va de même pour la photographie.
Bien sûr si ça vous fait vibrer, faites-le. Moi je suis juste là pour être la graphiste casse-pied vous savez ! 😁
5) La typographie
Un domaine qui a des règles précises et ultra techniques.
Pour éviter les erreurs principales je vous conseille ma petite recette magique qui marche toujours :
– pas plus de 2 polices de caractères
– jouer sur 3 variations de corps max (gras, italique)
– mettez le titre en grand, le sous texte et votre nom en plus petits. (sauf si vous êtes déjà connu et avez une communauté de lecteurs, là votre nom peut être mis beaucoup plus en avant, c’est lui qui fait vendre !)
– Vous trouverez sur le site Dafont ou Google Font des typo gratuites (sur Dafont, cochez bien les petits cases dans l’espace de recherche et pour plus de sûreté lisez la licence d’utilisation qui se télécharge en même temps que la police).
Comment choisir ses polices de caractère ?
– En principal (pas en taille mais en quantité de texte), prenez toujours une police de caractère simple, soit droite et sans empattement (dite sans Serif) pour la modernité, soit avec empattement (Serif) pour un côté plus assis et classique.
– En usage secondaire, mariez-la si besoin avec une police plus fantasque (style manuscrite, scripte, décorative…).
– Evitez toutes les polices qui sont mises d’office dans nos logiciels de rédaction : elles sont faites pour la lisibilité des gros blocs de textes pas pour des couvertures impactantes (Arial, Times New Roman…).
6) Impression
– Mettez votre couverture en 300 dpi (la qualité nécessaire à toute impression)
– Dans les options de génération de votre pdf, mettez les traits de coupe et veillez au fond perdu (il s’agit de la marge de sécurité qui sera coupé lors du façonnage).
– Exporter toujours en HD (le nom dépend du logiciel que vous utilisez)
– Selon le style de reliure choisie il y aura des spécificités à suivre (votre imprimeur pourra vous conseiller et vous aider). De même il faudra penser au maquettage parfois particulier de la 2ème, 3ème et 4ème de couverture.
7) Faites simple
Faire votre couverture doit rester un plaisir ! Alors :
– 1 photo
– 1 grand titre dans une typo droite, le reste en plus petit
– 2 couleurs si la couverture est en quadri (en couleur), 3 si elle est en noir et blanc
8) Inspirez-vous !
– Analyser les couvertures dans votre genre littéraire
– Recopiez les tendances et les grands axes que vous y retrouvez (je ne parle pas de voler mais bien d’extraire les éléments qui fonctionnent chez les autres et se les approprier…mais c’est plus long à dire que copier ! )
Il y aurait encore beaucoup à dire mais je m’arrête ici !
J’irai plus en profondeur dans de nombreux autres articles.
En attendant si vous avez des questions, n’hésitez pas c’est juste là ! 👇👇👇
Super site Anaïs j’aurais peut-être fait mieux si j’avais lu tout ça avant de faire ma couv’ 😂 peu importe
On m’a parlé de crello aussi pour le graphisme
A bientôt 🤗
Ah oui Crello, j’en ai entendu parlé aussi mais j’ai jamais testé. C’est relativement similaire à Canva et j’ai vu que ça avait été racheté par le groupe Vistaprint !