Le marketing visuel : quoi et comment ?

Le lecteur choisit votre livre en quelques secondes, en un coup d’œil sur la couverture. Il faut donc qu’elle soit impactante.
Car, en plus d’être des œuvres à part entière, ils sont des produits de consommation. Que vous souhaitiez vivre à 100 % de votre plume ou non, il ne faut pas négliger cet aspect si vous souhaitez sortir du lot et booster vos ventes. Le design et le marketing seront vos piliers.

Souvent on diabolise le marketing, mais vous allez voir dans cet article, nous n’allons utiliser que son côté angélique !

1) Le marketing sensoriel

Le marketing analyse les besoins, réels ou potentiels, des consommateurs et met en place toutes sortes d’outils pour l’amener à acheter un produit ou un service. Ces outils sont très vastes et parmi eux il y a le marketing sensoriel.

Les différents types de marketing sensoriel :
gustatif : et hop une dégustation gratuite dans une grande surface !
olfactif : et hop un échantillon de parfum dans un magazine !
tactile : et hop on joue sur les textures et les grammages de papier !
auditif : et hop on agit sur votre état d’esprit avec des ambiances sonores !
visuel : et hop, il est partout car c’est le sens n°1 de l’être humain !

Dans le domaine de l’édition, c’est principalement le visuel et le tactile qui nous intéressent et sur lesquels vous pouvez agir facilement. Mais d’une manière plus pointue, le marketing olfactif et auditif ont aussi leur place !

2) Le marketing visuel

Votre levier principal

Il est intrinsèquement lié au graphisme. Il va vous servir à :

1) Attraper le regard de votre potentiel lecteur
2) Lui montrer l’essence de votre livre
3) Le convaincre que votre livre est fait pour lui
4) Le faire lire tous vos livres !
😉

Il touchera tous vos produits éditoriaux :
– couverture
– mise en page intérieure
– goodies : marque-page, tote-bag, carte de vœux…
– site web et réseaux sociaux

Ok Anaïs, mais comment ?

Le marketing visuel, c’est aller plus loin que mettre son titre en grand et rendre son nom d’auteur lisible. C’est respecter les codes graphiques de genre mais pas que… Des exemples visuels (encore !) valant mieux que des mots… Observez les fausses couvertures que j’ai réalisées. Regardez bien, oui, dans chacune, j’ai mis du marketing visuel :

Fausses couvertures pour vous montrer différents types de marketing visuel.
Mes fausses couvertures pour vous montrer différents types de marketing visuel.

Vous avez remarqué ? Si oui, vous êtes géniaux, si non, vous êtes géniaux aussi et en plus ça veut dire que j’ai bien bossé ! 🤣

Voici les bonnes réponses :
– « Notre été » : le picto « coup de cœur », le bandeau en 4ème de couverture
– « Interdit » : le bandeau, un classique du marketing visuel
– « Lune » : les avis d’auteurs ou de lecteurs en 4ème
– « Excision » : un graphisme minimaliste mais ultra-percutant
– « Enfant du soleil »: une ambiance chromatique qui fait écho au titre et au picto en 4ème
– « Poupée » : une « publicité » en 4ème avec les vignettes de tous les livres de l’auteur
– « Etre soi enfin ! » : une nouvelle édition et ce qu’elle propose
– « Hangar » : un warning type « ne lisez pas ce livre »

Selon votre niveau en graphisme, choisissez celui qui correspond le plus à votre genre, votre histoire et vos objectifs commerciaux (bien sûr il en existe d’autres, ici ce n’est qu’un petit panaché !) :

1) Niveau facile à mettre en place :
– le bandeau : c’est un gros rectangle qui reprend une des couleurs de votre gamme chromatique. Utilisez une police de caractère lisible et jouez sur ses corps (gras, italique…).

– les avis d’auteurs/lecteurs : que ce soit l’avis anonyme de votre bêta ou celui d’un booktuber célèbre, il ne faut pas se priver de valoriser son livre (avec accord dudit témoin, n’est-ce-pas !). Après tout, vous êtes le meilleur ami de votre livre, il faut lui dire qu’il est génial ! 🤝

– le warning : ou phrase d’accroche. Elle est en rapport avec votre histoire. Faites comme les maisons d’édition, utilisez des mots forts, visibles de suite !

2) Niveau médium :
– la « publicité » : Il ne s’agit pas forcément de faire une pub avec une promo ou d’arriver avec ses gros sabots. Non, là il faut subtilement montrer au lecteur tout ce que vous pouvez lui proposer : une collection complète de romances de bûcherons canadiens (pourquoi pas !), un concours avec livre signé à gagner, un e-book bonus… Tout est possible !

– la nouvelle édition/ré-édition : vous avez étoffé votre livre, ajouté du contenu, changé la couverture… cette nouvelle version mérite d’être mise en avant via votre couverture ! (et pourquoi pas quelques goodies ?)

3) Niveau hard core :
– le picto : je sais que c’est un élément graphique qui plaît beaucoup mais je préfère vous prévenir : il est à double tranchant. Mal choisi, mal utilisé, il peut faire plus de bien que de mal.
Pour choisir vos pictos, veillez :
– au trait assez épais pour être visible
– à la qualité de l’image et son format : format .png car le fond est transparent ou, le top du top si vous voulez le retravailler, en .eps ou .ai (fichiers vectoriels pour Illustrator).

– le graphisme minimaliste : minimaliste mais pas simple. Ce type de couverture demande souvent un temps de recherche long car il faut qu’en une seconde l’œil saisisse l’idée et qu’elle le percute, bim !

l’ambiance chromatique : cela demande un peu de pratique graphique mais la gestion et la hiérarchisation des couleurs peut avoir un effet incroyable (perso, c’est une de mes tactiques préférées).

3) Le marketing tactile : à prendre en compte

Cela vous concernera surtout si vous faites imprimer vos livres. Ce seront des objets tenus en mains pendant des heures, exposés dans des bibliothèques et prêtés à d’autres lecteurs…

Je suppose que comme moi, cela vous est déjà arrivé d’être déçus par la qualité d’impression d’un livre. Outre une encre qui a bavé ou une mauvaise impression de la couverture, il faut prendre garde à ces éléments :
– Le poids (pour les petits bras du lecteur mais finalement aussi pour les frais d’envoi du colis !)
– la texture de la couverture (doux et mat, lisse et brillant)
– la rigidité de la couverture (couverture trop souple qui se plie et laisse de grosses rayures sur votre graphisme magnifique, je dis stop !)
– la qualité de la reliure
l’épaisseur des pages (on ne voudrait pas que le lecteur saccage votre page turner, quoique cela peut faire partie de l’expérience de lecture !) 😁

Bien sûr, le marketing tactile coûte plus cher que le marketing visuel. C’est une stratégie à penser du début à la fin de la chaîne du livre.

Des questions ? Je vous réponds en commentaire ! 👇👇👇

2 commentaire

  1. Encore super là aussi même si je ne comprends pas tout !! Je suis bien soulagée en tous cas parce que mes prochaines couv’ c’est toi qui les feras 😂😂😂

    1. Je vais mettre plein de marketing visuel alors ! (enfin non pas trop il faut un équilibre) 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Vous pourriez aussi aimer...