Sommaire
Présentation et écriture
1) Avant de commencer, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Catherine Clavier Lemaire, je suis mariée et j’ai trois enfants déjà jeunes adultes. Je vis en pleine campagne à la lisière d’une forêt des Vosges, c’est pratique pour partir en randonnée.
Évidemment j’aime beaucoup les livres, j’adore les étagères remplies de livres, j’aime les regarder, les toucher et les lire. Je pratique l’aquarelle et le scrapbooking. Longtemps orthophoniste, j’ai fait jaillir les mots lorsqu’ils étaient empêchés.
À présent, je veux jouer avec eux autrement. Les imaginer, les choisir et les poser, pour leur musicalité, l’émotion qu’ils suscitent et les idées qu’ils engagent.
2) Comment en es-tu arrivée à l’écriture professionnelle ? Combien de livres as-tu auto-publié et dans quel(s) genre(s) ?
Je suis dans l’écriture d’un premier roman en littérature classique et j’ai écrit plusieurs nouvelles. La première a été autoéditée, d’autres ont été écrites pour des concours d’écriture et j’ai pour projet d’autoéditer un recueil de ces nouvelles. Un de mes textes a été sélectionné pour l’édition d’un livre jeunesse rassemblant 24 auteurs autour d’une illustratrice.
Je vis donc l’écriture comme un plaisir et j’ai par ailleurs une activité de créatrice artisane en papeterie pour les jolis événements. Les curieux pourront jeter un œil sur https://artcadeaux.fr
3) Peux-tu nous partager ta routine d’écriture ?
J’écris tous les jours. Pas toujours dans mon roman que je laisse parfois mûrir quelques jours, mais je peux écrire des articles pour mon blog ou les réseaux, ou des poèmes parce que j’aurai envie de rimes, ou juste quelques phrases parce que les mots sont venus.
J’ai toujours un roman à lire à côté de l’écriture et j’aime les partages d’expériences d’autres auteurs qui parlent de leur travail dans des podcasts, sur des blogs, dans des groupes sur les réseaux.
4) As-tu des conseils pour les auteurs qui souhaitent se lancer dans l’auto-édition professionnelle ?
Pour se lancer dans l’auto édition, je crois qu’il faut le faire avec sérieux. Il faut prendre le temps pour ne pas proposer un manuscrit qui ne soit beau. J’entends par là, qu’il faut avoir beaucoup travaillé son texte, relu et corrigé maintes fois, invité des alpha et des bêta lecteurs à donner leur ressenti et reprendre encore l’écriture.
Il faut prendre conseil, se former. L’écriture s’apprend et elle se travaille. Internet est une mine d’or pour qui se donne la peine de chercher
5) Avais-tu une expérience en graphisme avant ta première couverture ? As-tu suivi une formation en graphisme ? Si oui laquelle et que t’a-t-elle appris ?
Je n’ai pas de formation en graphisme, mais je suis très créative et j’aime entreprendre.
Et puis il s’agissait d’un texte court, une nouvelle de quelques pages qui ne pouvait pas être édité en format papier. Seule la version ebook pouvait s’envisager et c’était donc plus simple comme couverture : pas de quatrième de couverture, pas de tranche.
Couverture
6) Présente-nous ton livre !
C’est un texte court que j’ai publié en novembre 2021 et que je résumerais ainsi :
La Tante Odile l’a assez dit, elle n’aime pas Noël et ne le fête pas. Alors comme chaque nuit de Noël elle ne veut voir personne. Elle s’enferme dans son appartement alsacien donnant sur la rue. Les décors aux fenêtres, les lumières, les chants et les odeurs de vin chaud ne l’enchantent guère. Elle s’est bien installée, enroulée dans son plaid, un bon livre à la main et une tasse de thé sur la petite table. Mais la soirée bien calme qu’elle imaginait va prendre un autre tournant alors qu’on sonne à sa porte. Les surprises s’enchaînent sans qu’elle sache ce qu’on lui veut.
« Ne me parlez pas de Noël ! » est une nouvelle courte et pétillante qui donne le sourire et l’envie de croire au Père Noël.
7) Avec quels logiciels as-tu réalisé ta couverture ?
Pour réaliser la couverture, j’ai utilisé une plateforme en ligne qui propose des modèles de conception graphique à personnaliser, Canva pour ne pas la nommer. C’est donc relativement simple puisqu’il suffit d’assembler des blocs pour composer une image.
8) Comment as-tu trouvé l’inspiration pour ta couverture ?
Je voulais pour illustrer la couverture, une photo avec une ambiance de Noël mais sans les grands clichés. Puisque la tante Odile n’aimait pas Noël, il n’y aurait ni sapin, ni cadeaux.
J’ai fait défiler des tas de photos sur les banques d’images et j’ai utilisé en fond de couverture celle qui m’a parlé immédiatement. Celle qui montrait un décor dans lequel mon personnage pouvait tout à fait s’installer. J’y ai ajouté des petits sablés, c’est incontournable en Alsace.
👉 Je vous conseille mes banques d’images gratuites (et préférées) dans cet article : Top 5 de mes banques d’images gratuites
9) As-tu eu des difficultés particulières ?
Ce photomontage n’était pas compliqué à réaliser puisque pour l’ebook il suffit d’une image. Mais s’il avait fallu prévoir un modèle pour un livre papier avec une première et une quatrième de couverture dans un gabarit avec traits de coupe et dos proportionnel aux nombre de pages, j’aurais certainement eu des difficultés et besoin d’un graphiste.
10) Qu’ont pensé tes lecteurs de ta couverture ?
Je n’ai pas eu encore beaucoup de retours, l’autoédition est très récente. Les lecteurs m’ont plutôt parlé de l’intrigue, de mon style d’écriture et de la chute surprenante. L’un des commentaire était « j’aime bien la lumière sur la couverture, et les couleurs montrent une ambiance cocooning. »
11) Quelles leçons as-tu tiré de ta/tes première(s) couverture(s) ?
Ce que tu me diras AnaÏs de ma couverture sera ma première leçon. J’ai bien conscience d’avoir travaillé en amateur. Je n’avais pas les codes et je ne sais pas si j’ai eu raison de penser que pour ce petit texte c’était suffisant. J’aimerais cependant collaborer avec un professionnel pour mon futur roman car je sais que la première vision qu’un lecteur a d’un livre c’est sa couverture, il faut donc qu’elle soit « accrocheuse ».
12) As-tu fait d’autres supports graphiques ? Si oui, dans quel(s) but(s) ?
J’ai auto-édité un jeu de société que j’ai crée et j’en ai dessiné le plateau à la main, un graphiste s’est occupé des cartes et de la boîte. (Le Labyrinthe aux Sortilèges | Facebook ) J’ai aussi fait des flyers, des cartes et marque-pages mais pour mon activité de créatrice, pas encore pour l’écriture.
13) Un conseil graphique pour les auteurs qui vont te lire ? 🙂
Je ne suis qu’au début de mon chemin d’écriture alors je peux partager mon expérience mais donner des conseils est autre chose. Mais je crois qu’il faut faire attention aux typographies et veiller aux proportions et aux couleurs pour rester lisible. Et si l’on ne veut pas passer des heures à tâtonner pour arriver à une couverture qui n’attire pas l’œil, alors il faut faire appel à un graphiste qui saura imaginer la couverture idéale.
Analyse et avis d’une graphiste
Il y a de nombreux points positifs qui m’ont tout de suite interpellée :
- efficacité : Catherine Clavier Lemaire a créé sa couverture sur Canva avec une méthode simple : la composition en bloc : un pour l’image du haut, un pour le bandeau/titre, un pour la dernière image. Notons qu’elle tend aussi à respecter la règle de composition du » un tiers deux tiers » pour un bon impact visuel !
👉 Que l’on soit novice, amateur éclairé ou graphiste pro, la couverture bandeau est une carte à connaître et à jouer ! Je vous laisse lire mon article sur le sujet : Comment faire sa couverture bandeau ? - ambiance visuelle : Cette couverture respire l’esprit cocooning et le Noël en approche ! De plus, Catherine a choisi deux photos qui se marient très bien entre elles. Elles ont la même luminosité et saturation et surtout des gammes couleurs similaires.
Si vous choisissez ainsi vos photos, vous n’aurez pas besoin de retoucher via photoshop ! - esprit de collection : quand je vois cette bande blanche, j’imagine facilement une collection de nouvelles/romans qui pourraient être posés côte à côte et qui formeraient un chemin. Intéressant !
- Police de caractère : Les polices du titre et du sur-titre sont bien choisies. La police manuscrit est équilibré par la police droite et sans serif en plus de correspondre au genre littéraire.
Un gras un peu plus fort pour le titre aurait pu être intéressant en terme de lisibilité mais il n’y en a souvent pas pour ce type d’écriture. - Titre : Si je trouve le choix des polices pertinent, j’ai une petite remarque sur la taille du titre en lui-même : il paraît tassé comme si l’inter-mot avait été réduit ce qui joue sur la lisibilité.
Alors cela dépend des paramètres automatiques des polices mais dans les logiciels de graphisme cela sera modulable. Mais bien entendu, quand on travaille sur un bandeau la place est limitée ! - Le nom d’autrice : j’aime beaucoup comment il a été positionné, je trouve cela élégant et accrocheur « Une nouvelle écrite par… ».
- Texte : De manière globale, vous pouvez remarquer que les textes sont tous situés en haut de la couverture. Attention au petit déséquilibre visuel. 😉
👉 Découvrez aussi la couverture d’une autrice auto-édité pour sa romance de noël : Témoignage de Manon Viet
Retrouvez Catherine Clavier Lemaire
Retrouvez : Ne me parlez pas de Noël !
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Et vous, que pensez-vous de la couverture de Catherine ? 👇👇👇
Merci Anaïs pour cet article et les échanges que nous avons eus. Je vais retenir tes conseils avisés et pourquoi pas venir vers toi quand le moment sera venu d’étudier une couverture…
Plein de bonnes choses à toi et au plaisir.
Merci à toi d’avoir partager ton expérience et de m’avoir autorisée à faire ma petite analyse 😀
Encore bravo pour ta couverture qui est top !